IVG médicamenteuse : tout ce qu’il faut savoir

Vous vous posez des questions sur l’interruption de grossesse par pilules ? Pas de panique, on vous explique les étapes, les médicaments et les bons réflexes pour que tout se passe au mieux.

Comment se déroule l’IVG médicamenteuse ?

Le protocole standard repose sur deux médicaments : la mifépristone et le misoprostol. Le premier bloque l’hormone qui maintient la grossesse, le second déclenche les contractions pour évacuer le contenu utérin. En général, on vous donne la mifépristone le premier jour, à jeun, sous surveillance médicale.

Le lendemain (ou jusqu’à 48 h après), vous prenez le misoprostol, souvent sous forme de comprimés à placer sous la langue ou à dissoudre dans l’eau. Quelques heures après, des saignements semblables à une forte période menstruelle apparaissent, accompagnés de crampes. C’est le signe que le processus fonctionne.

Dans la plupart des cas, le tout se termine en 1 à 2 jours. Si le saignement persiste au-delà de deux semaines ou si vous avez de fortes douleurs, il faut recontacter votre professionnel de santé.

Conseils pratiques et suivi

Préparez-vous mentalement et physiquement. Buvez beaucoup d’eau, mangez léger et gardez des serviettes hygiéniques à portée de main. Un antidouleur comme le paracétamol est généralement recommandé, mais évitez les anti‑inflammatoires sans avis médical.

Après la prise des médicaments, vous devez créer un rendez‑rendez‑vous de suivi, souvent à une semaine. Le praticien vérifiera que tout est complet via échographie ou test sanguin. Ce suivi est obligatoire pour confirmer que la grossesse est bien terminée.

Gardez votre ordonnance et les factures. En cas de doute, appelez votre centre de santé ou la ligne d’urgence. Les complications graves sont rares, mais des signes comme fièvre élevée, forte douleur abdominale ou saignement très abondant (plus de deux tampons remplis à la fois) nécessitent une visite immédiate.

Sur le plan légal, l’IVG médicamenteuse est autorisée en France jusqu’à la 7e semaine de grossesse (à partir du premier jour des dernières règles). Vous avez le droit de choisir le médecin qui vous suit, sans justification, et le dispositif est remboursé par la sécurité sociale sous conditions.

Enfin, prenez le temps de parler de vos émotions. L’arrêt d’une grossesse peut être lourd à porter. N’hésitez pas à discuter avec votre sage‑femme, votre gynécologue ou un(e) psychologue. Beaucoup de structures offrent un accompagnement gratuit.

En résumé, l’IVG médicamenteuse est une méthode sûre lorsqu’elle est réalisée sous contrôle médical. Renseignez‑vous, suivez les consignes, gardez le suivi et écoutez votre corps. Vous n’êtes pas seule, des professionnels sont prêts à vous aider à chaque étape.

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