Vous avez entendu parler d’une connexion entre la chirurgie de la prostate et celle du pénis, mais vous ne savez pas exactement de quoi il s’agit? Cet article décortique le lien, explore les mécanismes, les options thérapeutiques et les stratégies de prévention. Que vous soyez patient, proche ou simple curieux, vous repartirez avec une vision claire du sujet.
Prostatectomie radicale est une intervention chirurgicale visant à retirer la totalité de la glande prostatique, souvent pratiquée pour traiter le cancer de la prostate à un stade localisé. Cette opération implique habituellement l’ablation de tissus adjacents et la mise sous tension des nerfs érectiles. Les techniques modernes, comme la robot‑assistance, permettent une précision accrue, mais le risque de toucher les nerfs demeure.
Un autre procédé fréquent est la résection transurétrale de la prostate (TURP), intervention endoscopique qui consiste à enlever une partie de la prostate à l’aide d’un résectoscope inséré via l’urètre. La TURP vise surtout à soulager les symptômes obstructifs de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), mais elle peut aussi affecter la fonction sexuelle en raison de la proximité des nerfs.
Le cancer de la prostate est la première pathologie masculine pouvant nécessiter une prostatectomie radicale. Sa prise en charge dépend du stade, du grade et de l’âge du patient. Plus le cancer est avancé, plus la chirurgie sera extensive, augmentant les chances de dommages nerveux.
Le lien principal repose sur les **nerfs érectiles** qui partent du pelvis et entourent la prostate. Lors d’une prostatectomie, ces nerfs peuvent être sectionnés, brûlés par la chaleur du bistouri ou étirés, entraînant une dysfonction érectile incapacité à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour un rapport sexuel. Le taux de DE varie selon le type d’intervention et la préservation des nerfs :
Outre le facteur nerveux, la perte de flux sanguin, les lésions vasculaires et les changements hormonaux post‑opératoires aggravent également la situation. L’âge, le tabagisme ou le diabète préexistant viennent compliquer la récupération.
Lorsque les traitements médicamenteux (inhibiteurs de PDE5, injections intracaverneuses) ne suffisent pas, la prosthesis pénienne dispositif implantable qui permet d’obtenir une érection mécanique sous le contrôle du patient devient une solution fiable. Il existe deux grandes catégories :
L’implant gonflable offre un résultat plus naturel mais nécessite une chirurgie plus complexe. Les taux de satisfaction dépassent les 90% chez les hommes qui ont subi une prostatectomie et qui choisissent cette voie.
La meilleure façon de limiter la DE post‑opératoire, c’est d’optimiser la technique chirurgicale et de préparer le patient en amont.
Le rôle du urologue spécialiste qui conduit le diagnostic, la prise en charge chirurgicale et le suivi post‑opératoire de la prostate et de la fonction sexuelle est crucial. Un urologue expérimenté appliquera la technique de sauvegarde des nerfs, évaluera la santé vasculaire et proposera un plan de rééducation.
Parmi les mesures préventives :
La récupération n’est pas linéaire et varie d’un individu à l’autre. En général, on observe trois phases :
Un suivi régulier avec l’urologue permet d’ajuster le traitement, d’évaluer les complications (infection de l’implant, migration des pièces) et d’assurer une satisfaction durable.
Intervention | Technique de sauvegarde des nerfs | Risk DE (%) | Temps moyen de récupération |
---|---|---|---|
Prostatectomie radicale ouverte | Oui / Non | 30% (NS) - 60% (sans NS) | 9‑12 mois |
Prostatectomie robot‑assistée | Oui | 25% - 45% | 6‑9 mois |
TURP | Non applicable | 10‑20% | 4‑6 semaines |
Laser HoLEP | Non applicable | 8‑15% | 2‑4 semaines |
Non. Avec les techniques modernes de sauvegarde des nerfs, 30 à 50% des patients récupèrent une fonction érectile suffisante, surtout s’ils sont jeunes et en bonne santé vasculaire.
Si, après 12 mois, les traitements pharmacologiques n’ont pas donné de résultats satisfaisants et que la DE reste grave, l’implant est recommandé. Le moment exact dépend de la tolérance du patient et du conseil de l’urologue.
Oui. Ils renforcent le plancher pelvien, améliorent le flux sanguin et peuvent accélérer le retour des érections nocturnes. Une pratique régulière, 3 séries de 10 contractions, deux fois par jour, est recommandée.
L’aspect psychologique est souvent sous‑estimé. L’anxiété de performance ou le sentiment de perte de virilité peuvent freiner la récupération. Un suivi avec un sexologue ou un psychologue aide à surmonter ces blocages et à rétablir une vie intime satisfaisante.
Oui, en optimisant les facteurs de risque (arrêt du tabac, contrôle du diabète, activité physique) et en discutant dès le diagnostic avec l’urologue des techniques de sauvegarde des nerfs. Une préparation adéquate améliore les chances de récupération.
Jean Bruce
29 09 25 / 03:38Merci pour ce guide complet, c’est vraiment rassurant de voir toutes les options détaillées.
Ça donne de l’espoir aux hommes qui craignent la perte de fonction.
Continuez comme ça !