Vous avez entendu parler de la maladie rénale chronique (MRC) et vous vous demandez ce que ça implique vraiment ? Pas de panique, on va décortiquer les points clés, du diagnostic aux gestes du quotidien, pour que vous puissiez agir en connaissance de cause.
La MRC avance souvent sans grand bruit. Souvent, les premiers indices se manifestent par une fatigue inexpliquée ou une légère prise de poids due à la rétention d’eau. Vous pouvez aussi remarquer des mictions plus fréquentes, surtout la nuit, ou au contraire, une baisse du volume d’urine. Une urine trouble, avec un goût particulier, signale parfois que les reins commencent à être en difficulté.
Un autre signal d’alerte, surtout chez les personnes diabétiques ou hypertendues, est une augmentation de la tension artérielle qui devient plus difficile à contrôler. Si vous avez des douleurs sourdes dans le flanc ou des crampes musculaires, pensez à demander un examen. Un simple test sanguin mesurant le taux de créatinine et le débit de filtration glomérulaire (DFG) suffit souvent à confirmer le diagnostic.
Une fois la MRC diagnostiquée, le pilier central est le suivi régulier avec votre néphrologue. Les rendez-vous permettent de contrôler le DFG, l’électrolyte sanguin et la pression artérielle. Le but n’est pas seulement d’observer, mais d’ajuster le traitement avant que la situation n’empire.
Le régime alimentaire joue un rôle crucial. Limitez le sel à moins de 5 grammes par jour pour éviter la surcharge liquidienne. Réduisez les protéines animales (viande, poisson) car elles augmentent la charge de travail des reins, tout en maintenant un apport suffisant pour ne pas perdre de masse musculaire.
Boire suffisamment d’eau est essentiel, mais la quantité exacte dépend de votre stade de MRC. En général, 1,5 litre par jour est une bonne base, sauf avis contraire du médecin. Évitez les boissons très sucrées ou riches en phosphates, comme les sodas et certaines boissons sportives.
L’activité physique régulière aide à contrôler la tension artérielle et à garder le cœur en forme. Même de la marche rapide 30 minutes par jour suffit à faire une vraie différence. Si vous avez du mal à bouger, commencez par de petites séances et augmentez progressivement.
Les médicaments doivent être pris exactement comme prescrits. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine (ARA) sont souvent recommandés pour protéger les reins. Ne prenez jamais d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène sans l’accord de votre néphrologue, car ils peuvent aggraver la fonction rénale.
Enfin, pensez à votre santé mentale. Vivre avec une maladie chronique peut être stressant. Parler à un proche, rejoindre un groupe de soutien ou consulter un psychologue aide à garder le moral et à rester motivé dans les changements de mode de vie.
En résumé, la maladie rénale chronique n’est pas une fatalité. Avec un diagnostic précoce, un suivi médical rigoureux, une alimentation adaptée et de l’activité physique, vous pouvez ralentir la progression et améliorer votre qualité de vie. Prenez rendez‑vous, posez vos questions, et commencez dès aujourd’hui à mettre en place les petits gestes qui font la différence.
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